Le mercredi 16 octobre 2024, une délégation gouvernementale composée de trois ministres clés, Anne Désirée Ouloto (Ministre d’État, Ministre de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration), Mariétou Koné (Ministre de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation) et Pierre Dimba (Ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle), a effectué une visite de terrain pour évaluer l'impact de la grève en cours dans les services publics, notamment dans les établissements scolaires et sanitaires.
Lors de cette visite, les membres du gouvernement se sont rendus dans trois lieux stratégiques : le Collège Moderne de l’Autoroute, le Groupe Scolaire Régional de Treichville, et le CHU de Treichville. À chaque escale, ils ont pu constater la présence effective des enseignants et du personnel médical, malgré l’appel à la grève lancé par certaines factions syndicales.
Au Collège Moderne et au Groupe Scolaire Régional, le ministre Mariétou Koné s’est réjouie de la présence de nombreux enseignants, y compris certains responsables syndicaux, qui ont choisi de ne pas suivre le mouvement de grève. Elle a salué leur engagement en faveur du dialogue, tout en dénonçant les actes de violence perpétrés à l’encontre des enseignants non grévistes dans certaines localités de l’intérieur du pays.
Au CHU de Treichville, la délégation a été guidée par le Directeur Général de l’établissement, qui a souligné la mobilisation exemplaire du personnel médical. Le ministre Pierre Dimba a, lui aussi, exprimé sa satisfaction face au sens du service public observé par le personnel soignant, qui a continué à administrer les soins aux malades, malgré la grève.
À la fin de la visite, la Ministre d’État Anne Ouloto a tenu à saluer l’esprit de responsabilité des fonctionnaires qui n’ont pas suivi l’appel à la grève. Elle a dénoncé cette grève, qu’elle juge « illégale et irresponsable », tout en rappelant les efforts du gouvernement pour améliorer les conditions de vie des fonctionnaires. Elle a évoqué, à titre d’exemple, les importantes mesures sociales accordées après la signature de la deuxième trêve sociale le 8 août 2022.
Madame Ouloto a également assuré que des sanctions administratives et disciplinaires seront prises contre les grévistes, en soulignant que la grève constitue une violation des dispositions légales en vigueur. Elle a réaffirmé l’importance du dialogue et annoncé la tenue d’une réunion du Conseil consultatif de la Fonction Publique le 17 octobre 2024, où les nouvelles revendications, notamment celles concernant les primes, seront abordées.