L’entreprise immobilière Les Lauriers, acteur majeur du secteur du BTP, est aujourd’hui au centre d’une controverse qui ternit son image. Depuis plusieurs années, des accusations de pratiques commerciales discutables émanent de nombreux prestataires de services, parmi lesquels STARGEC S.A.R.L., son partenaire depuis 2019.
Ce partenariat, qui promettait une collaboration fructueuse, a rapidement dégénéré. Selon des témoignages recueillis, Les Lauriers, représentée par Eli Marcos Assad, aurait multiplié les subterfuges pour éviter de régler les factures dues à ses partenaires. Les griefs rapportés vont des retards et refus de paiement aux ponctions injustifiées sur des factures, en passant par des pressions pour accepter des montants inférieurs à ceux convenus initialement.
Gondo Fulgence, représentant de STARGEC S.A.R.L., affirme avoir tenté à plusieurs reprises de résoudre le litige de manière amiable. Toutefois, selon lui, Les Lauriers auraient feint d’accepter les propositions avant de les ignorer. Après un long contentieux, la justice a tranché en faveur de STARGEC, ordonnant à Les Lauriers de régler une somme de 18 millions de francs CFA.
Cependant, au lieu de s’acquitter de cette dette, Eli Marcos Assad a décidé de faire appel, une décision qui suscite l’incompréhension et renforce la méfiance à son égard.
L’affaire STARGEC ne serait qu’un exemple parmi d’autres. Plusieurs prestataires anonymes ont contacté la rédaction pour dénoncer des pratiques similaires. Ils pointent du doigt un comportement récurrent de l’entreprise, qu’ils décrivent comme une stratégie délibérée de manipulation et de mise sous pression de ses partenaires.
L’un des plaignants confie : « Il ne s’agit pas d’un simple différend financier. Nous sommes plusieurs à subir le même traitement. » Ces témoignages tendent à confirmer que ces litiges ne relèvent pas d’incidents isolés.
Ces accusations pourraient avoir des répercussions importantes pour Les Lauriers. Dans un secteur où la confiance est primordiale, ces pratiques risquent d’entamer sérieusement les relations commerciales de l’entreprise. De nombreux partenaires pourraient envisager de rompre leurs collaborations, craignant de subir le même sort.
Le verdict final de cette affaire, très attendu, pourrait représenter un tournant non seulement pour Les Lauriers, mais aussi pour l’ensemble du secteur immobilier. Il pourrait envoyer un message clair aux entreprises sur la nécessité de respecter leurs engagements.
Malgré plusieurs sollicitations, Eli Marcos Assad n’a pas souhaité répondre à nos questions. En attendant, le secteur suit avec attention le dénouement de cette affaire qui pourrait redéfinir les relations entre entreprises et prestataires.